Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 : avec la mobilisation de tous, c’est possible !
État des lieux
Plaidoyer de « 40 millions d’automobilistes » pour un retour généralisé à 90km/h. :
❌ Stop à la désinformation !
Rien d’étonnant de la part d’un lobby « pro-vitesse » qui a toujours combattu la mesure. Nous aurions donc pu passer cet appel sous silence, si le communiqué n’était pas à inscrire comme un exemple de désinformation digne d’une « Trumpisation » la plus décomplexée.
Non, le 80km/h n’a pas été une lubie d’un Premier ministre mais une proposition portée par la communauté scientifique.
Non, le 80km/h n’a pas été l’élément déclencheur du mouvement des gilets jaunes puisqu’elle a été générée par la hausse projetée de la taxe carbone sur les carburants automobiles.
Non, 95,74% des Français ne sont pas favorables à un retour généralisé au 90km/h, puisque ce chiffre est issu d’un sondage réalisé auprès des sympathisants de “40 millions d’automobilistes”, non représentatif de la population des conducteurs et donc une affirmation fantaisiste.
Non, la mesure du 80km/h n’a pas été inefficace puisque plusieurs études ont démontré que la mesure du 80km/h avait permis d’épargner 349 vies sur 20 mois* ainsi que d’éviter des blessés , et qu’à contrario, le retour à 90km/h sur une partie du réseau avait augmenté l’accidentalité.
Seul point d’accord : l’hétérogénéité de la règle avec cohabitation du 80km/h et du 90km/h crée une situation beaucoup trop confuse pour les usagers de route. Mais, sur ce point, où sont les responsables ? En demandant la généralisation du 90km/h, « 40 millions d’automobilistes » renie ici l’argument de démocratie locale ️, qu’il a pourtant brandi depuis 2018, considérant que les départements étaient les plus compétents pour juger des règles d’application des VMA sur leurs réseaux.
C’était pourtant évidemment s’exposer à une hétérogénéité territoriale des décisions et donc des règles. « 40 millions d’automobilistes » a donc été le premier acteur d’une situation qu’elle dénonce aujourd’hui !
L’art de la désinformation se conjugue visiblement bien avec celui de la contradiction et de l’incohérence.
*Etude Cerema, juillet 2020
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