État des lieux
Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 :
Avec la mobilisation de tous, c’est possible !
Hormis pendant la période du Covid, le mois de mars 2023 est le mois de mars le moins meurtrier depuis 70 ans, avec quand même plus de 6 tués par jour !
Mais n’oublions pas que l’État Français s’est engagé à réduire de moitié le nombre de tués et de blessés graves sur la décennie 2021-2030. Pendant les 12 derniers mois la baisse par rapport à ces mêmes mois de 2019 (année de référence) n’est que de 3,5%. Pour atteindre cet objectif il faudra une baisse annuelle de 13,7%. Nous en sommes encore très loin, des mesures très fortes sont nécessaires et urgentes. Nous ne voyons rien venir autre que des projets nourris par la démagogie tels que l’absolution des petits excès de vitesse, le permis de conduire à 16 ans, le refus de réduire les limitations de vitesse en particulier sur autoroute, etc…
Au début de la 5ème République, conformément à l’article 20 de la constitution qui prévoit que « le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation », les présidents de la République estimaient que les décisions en matière de sécurité routière relevaient du Premier ministre. Ainsi l’équipe de Jacques Chaban Delmas en s’appuyant sur les connaissances acquises définit les mesures à mettre en œuvre : limitation de vitesse, port de la ceinture de sécurité, etc… Le 5 juillet 1972 un décret institue un comité interministériel de la sécurité routière et crée le poste de délégué interministériel à la sécurité routière. Pierre Messmer, nouveau Premier ministre, et Christian Gérondeau, premier Délégué interministériel, vont prendre le relai avec détermination : de juillet 1972 à novembre 1974, la mortalité a baissé de 9,5% par an. Au cours des années, cette répartition des pouvoirs a évolué, le rôle du Premier ministre a progressivement diminué. Le président Nicolas Sarkozy, qualifiait son Premier ministre de « collaborateur« .
En 2002, le président Chirac fit de la sécurité routière une priorité nationale. Ce fut un succès reconnu par tous, y compris par ses opposants.
En 2013, le 80 km/h proposé par le Comité des Experts du CNSR, fut mis au placard pour cause « d’inacceptabilité » sociale.
En 2019, le président Macron a sabordé le 80km/h mis en place par le Premier ministre Edouard Philippe.
En 2020, la convention citoyenne pour le climat propose de baisser la vitesse à 110 km/h sur autoroute. D’emblée le président Macron, décide de ne pas prendre en compte cette proposition,
En 2022, la Première ministre, Élisabeth Borne, qui en 2020 était favorable à titre personnel aux 110 km/h sur autoroute, a dû avaler son chapeau pour se ranger à l’avis du Président qui est contre cette mesure (voir ci-dessous l’embarras du ministère de la Transition énergétique)1.
1 Dans le cadre d’impératif climatique, le gouvernement incite les salariés à lever le pied au volant. « Il ne faut pas laisser penser que le gouvernement demanderait cela aux mais pendant combien de temps allons-nous le tolérer ? » se défend le ministre, Christophe Béchu. « Nous le suggérons aux entreprises, mais je ne peux pas laisser penser qu’on le demanderait à nos concitoyens, ça n’est pas le cas…….. L’enjeu c’est d’encourager, d’inciter ceux qui le souhaitent à faire en sorte de baisser leur vitesse« .
(2) Étude Vivian Viallon et Bernard Laumon, chercheurs à l’Ifsttar
Dans le cadre d’impératif climatique, le gouvernement incite les salariés à lever le pied au volant. « Il ne faut pas laisser penser que le gouvernement demanderait cela aux mais pendant combien de temps allons-nous le tolérer ? » se défend le ministre, Christophe Béchu. « Nous le suggérons aux entreprises, mais je ne peux pas laisser penser qu’on le demanderait à nos concitoyens, ça n’est pas le cas…….. L’enjeu c’est d’encourager, d’inciter ceux qui le souhaitent à faire en sorte de baisser leur vitesse« .
(2) Étude Vivian Viallon et Bernard Laumon, chercheurs à l’Ifsttar
La sécurité routière n’est plus une priorité nationale. Elle est devenue une variable d’ajustement de l’acceptabilité sociale « il ne faut pas embêter les Français ».
Ainsi s’en va la vie !…
mais pendant combien de temps allons-nous le tolérer ?
Rappel des vitesses minimales réelles à partir desquelles les conducteurs sont sanctionnés administrativement (retrait de points)
(Voir notre analyse de l’accidentalité de septembre 2022)
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