État des lieux
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Le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand examinera jeudi 20 mai 2021 à 13h45 les mérites d’une poursuite engagée par Monsieur Dominique Bussereau, en sa double qualité de président du conseil départemental de Charente Maritime et de président de l’Assemblée des départements de France, contre des propos tenus par la présidente de la Ligue contre la violence routière, Madame Chantal Perrichon.
Ces paroles avaient été prononcées, le 16 mai 2019, dans le contexte de l’annonce par le Gouvernement d’un amendement à la loi d’orientation sur le mobilités (loi « LOM ») permettant aux départements de déroger à la vitesse maximale autorisée (VMA) de 80 km/h sur le réseau bidirectionnel, sans séparateur médian, hors agglomération, et de relever à 90 km/h la vitesse autorisée sur ces voies.
Chantal Perrichon constatant alors une instrumentalisation de la sécurité routière par certains élus avait alerté sur la question de la responsabilité de ces derniers, dont les décisions risquaient d’entraîner de graves conséquences pour l’accidentalité.
A deux reprises, le procureur de la République de Clermont-Ferrand a rappelé par ses réquisitions que les propos de la présidente de la Ligue contre la violence routière s’inscrivaient dans un débat d’intérêt général et que celle-ci n’avait fait qu’user de sa liberté d’expression en critiquant publiquement, le 16 mai 2019, la position exprimée par certains élus qui revendiquaient de ne maintenir à 80 km/h la vitesse maximale autorisée que « sur les routes accidentogènes ».
Des décisions prises localement, sans attendre l’évaluation de l’abaissement généralisé de la VMA à 80 km/h, alimentent le déni constant du lien, pourtant reconnu par les experts de tous les pays, entre la vitesse et l’accidentalité.
L’audience du 20 mai 2021 sera pour la Ligue contre la violence routière l’occasion de rappeler la nécessité de lutter contre toutes les formes de mensonge et de désinformation en matière de sécurité routière, la vérité scientifique, élément central du débat démocratique, étant en cette matière en proie à la désinformation chronique des lobbys et, malheureusement, de certains élus.
Ligue contre la violence routière
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