Jean-Yves Lamant, président de la Ligue contre la violence routière, était le grand témoin invité de l’émission Télématin du 25 juillet 2025 sur le thème du contrôle médical de l’inaptitude à la conduite

Le président de la Ligue contre la violence routière, Jean-Yves Lamant, était le grand témoin invité de l’émission
Télématin ce vendredi 25 juillet 2025 sur le thème du contrôle médical de l’inaptitude à la conduite.

La première question qui lui est posée porte sur la justesse ou du jugement du tribunal de La Rochelle de la conductrice qui avait pris à contre- sens, en excès de vitesse et sous traitement médicamenteux le 5 juin 2024, une rue limitée à 30km/h et tué Margot 10 ans puis blessé six de ses camarades qui roulaient à vélo encadrés par des adultes avant de prendre la fuite. JY Lamant exprime tout d’abord sa compassion et sa solidarité envers la famille de Margot et ses proches faisant remarquer que la société oublie trop souvent les victimes indirectes que sont les familles et les proches dont les vies sont aussi brisées. Ce sont ainsi entre 200 000 et 300 000 victimes directes et indirectes par an dont les vies sont brisées. Donc entre deux et trois millions de victimes sur 10 ans. Une vraie pandémie silencieuse.

Quant à la conductrice en réitération de conduite avec des malaises, elle n’aurait pas dû conduire. Cette fragilité étant connue, le drame était donc évitable. Sur la question de l’aptitude médicale à la conduite, l’Etat est défaillant et la loi doit donc changer.

Jean-Yves Lamant a ensuite été interrogé sur la « proposition de loi Valletoux » concernant le contrôle médical de l’aptitude à la conduite des seniors et des candidats à l’obtention du permis de conduire. Il expose deux propositions de la Ligue contre la violence routière.

La première est de compléter le secret médical du médecin traitant par un devoir d’alerte auprès des autorités si le conducteur est jugé potentiellement inapte. Il n’est en effet pas acceptable que le choix de continuer à conduire soit laissé, comme la France l’a décidé, à la seule appréciation du conducteur.
Aux personnes dubitatives il répond que les entreprises pratiquent avec succès ce devoir d’alerte appelé vigilance partagée et que l’aptitude à la conduite est davantage un problème de pathologie à tout âge qu’un problème d’âge.

La seconde proposition consiste à mettre en place un accompagnement pour aider les personnes perdant leur permis de conduire à passer d’une mobilité autonome à une mobilité assistée. Aux personnes dubitatives, il répond qu’il est parfaitement possible de trouver des budgets pour cet accompagnent compte tenu du coût annuel colossal de l’insécurité routière dépassant largement les 100 Milliards d’euros par an.
#objectifzerovictime
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