État des lieux
Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 :
Avec la mobilisation de tous, c’est possible !
Ainsi, lors d’un accident mortel de la circulation, la présence d’alcool ou de stupéfiants est déterminée par des analyses et examens médicaux, cliniques et biologiques effectués sur le(s) conducteur(s) impliqué(s). En ce qui concerne les stupéfiants (comme pour l’alcool) les accidents sont ainsi classés en 3 catégories :
1°/ Les accidents avec stupéfiant(s), ce sont ceux dans lesquels au moins 1 conducteur a été détecté positif aux stupéfiant(s) ;
2°/ Les accidents sans stupéfiant, ce sont les accidents dans lesquels aucun conducteur n’a consommé de stupéfiant.
Ces deux types constituent naturellement les accidents « avec stupéfiant connu ».
3°/ Les accidents avec stupéfiant inconnu ; ce sont ceux dans lesquels on ne peut rien dire sur la consommation de stupéfiant par le(s) conducteur(s), parce que, dans le rapport d’accident, pour une bonne ou une mauvaise raison, la présence de stupéfiant n’a pas été contrôlée et notifiée.
Avec ces renseignements, un tableau, comme celui ci-dessous, peut être dressé en reportant, pour chaque année, le nombre de personnes tuées dans des accidents avec stupéfiant, sans stupéfiant ou « avec stupéfiant connu »[1].
Entre 2010 et 2023, on constate une décroissance de tous les nombres de tués, les années 2020 et 2021 devant être traitées à part du fait du covid qui a perturbé grandement la circulation et l’accidentalité routière.
À partir de ce tableau, il est facile de calculer la part de la mortalité dans les accidents mortels avec une information connue (certaine) sur les stupéfiants. Ainsi, prenons la première année 2010 ; il y a eu 522 tués avec stupéfiants sur un total de 2016 tués dans des accidents où la présence ou l’absence de stupéfiants est connue. Par conséquent, le pourcentage de tués avec stupéfiants dans l’ensemble des tués avec stupéfiant connu est égal au rapport : 522/2016 = 0,26, soit 26%. En répétant ce calcul pour toutes les années 2012-2022, nous arrivons à :
Ainsi, la part de la mortalité dans les accidents mortels où l’information sur les stupéfiants est connue tend à diminuer et se situe entre 190,19= et 26 %. Mais, grosso modo, près d’un conducteur sur cinq, impliqué dans un accident mortel, est positif aux stupéfiants !
Remarque importante
Reprenons comme exemple l’année 2010. Il y a eu 3992 tués dans les accidents avec ou sans information sur les stupéfiants ; certains s’autorisent donc à dire que le pourcentage de tués avec stupéfiants (sans plus de précision) est égal à : 522/3992 = 0,13, soit 13%, moitié moins que le pourcentage de 26% déduit de ce qui est connu avec certitude. Cette manière de procéder permet de minimiser, en ne donnant pas toute l’information, le rôle des stupéfiants dans la mortalité routière, mais elle est clairement inexacte. En effet, dans les 1976 (=3992-2016) tués avec stupéfiant inconnu, il y en a surement un nombre inconnu avec stupéfiant qui devrait s’ajouter aux 522 avec stupéfiants connus.
Extrapolation
Comme pour l’alcool, ce qui précède invite à effectuer une extrapolation. Ainsi, en 2023, le taux de mortalité des accidents avec une information connue sur les stupéfiants est de : 402/2174 = 0,185 soit 19%. Il est raisonnable de supposer que ce pourcentage est aussi valable pour les accidents sans information sur les stupéfiants ; alors, le nombre de tués avec stupéfiants au cours de l’année 2023, qui a compté 3167 tués, est égal à : 3167 x 0,185 = 586. Ce ne serait donc pas 402 tués sous stupéfiants qu’il faudrait compter en 2023, mais plutôt un chiffre voisin 586, soit 183 de plus.
Attention donc : il faut être très prudent dans le maniement et la lecture des chiffres de l’accidentalité liée aux stupéfiants, comme il faut l’être avec celle liée à l’alcool.
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