La Ligue agit pour sauver des vies

Fondée en 1983 à l’initiative de quatre mères de famille qui ont perdu leurs enfants dans des accidents, la Ligue est une association loi 1901.
C’est une fédération d’associations départementales dont le Siège est à Paris. Toutes les associations fonctionnent selon les mêmes statuts et les mêmes valeurs. Les orientations sont définies chaque année lors de l’Assemblée Générale.

Notre vision
Objectif Zéro Victime

Nous refusons que l’accident de la route soit considéré comme une fatalité. Nous n’acceptons pas ces drames absolus que sont les tués et les blessés graves, car ils sont tous évitables. Un seul objectif, une seule boussole, une seule vision possibles pour nos actions : zéro victime de la route.

Objectif Zéro Victime

La sécurité routière a tout à gagner à s’inspirer des démarches « vision zéro ». Ces démarches, déjà adoptées dans de nombreux secteurs : industrie, hôpitaux, travaux publics…, abordent la sécurité dans sa globalité avec un objectif d’amélioration continue.

L’objectif zéro tué et blessé grave à l’horizon 2050 est acté par l’ONU et l’Europe. Nous exigeons que cet objectif, également signé en 2020 par l’État français (accord de Stockholm), soit concrétisé par une feuille de route s’appuyant sur une réelle volonté politique.

Le nombre de tués sur les routes de France métropolitaine n’évolue plus depuis 10 ans    (3 268 tués en 2013, 3 267 tués en 2022 *). Comment peut-on s’y résigner ?

*chiffres issus du bilan de l’accidentalité 2022 de l’ONISR

À l’échelle européenne, la France a de mauvais résultats. Elle occupe le milieu du classement alors qu’elle pourrait faire beaucoup mieux. Cette position est indigne de notre pays. Nous exigeons que soient mises en œuvre une volonté et une politique qui permettent d’aligner la France sur les meilleurs pays européens (Suède, Danemark, Irlande…) dont la mortalité sur les routes est deux fois moins importante. Ces pays ont tous adopté l’objectif zéro en s’inspirant de la méthode du « Système sûr*» et bénéficient d’une pleine implication des pouvoirs publics. Ceci expliquant cela.

L’histoire de la sécurité routière en France démontre qu’une volonté politique forte donne des résultats. La sécurité routière, déclarée cause nationale en 2002 par le gouvernement, a permis de diviser par deux le nombre de victimes en quelques années. Qu’est ce qui nous empêche de faire la même chose aujourd’hui ?

Plus largement, l’objectif zéro porte également une vision extrêmement positive de l’évolution de notre société. Alors que les mesures de contrôle et de régulation sont encore trop souvent perçues comme punitives et négatives, le respect des règles et leur acceptation est un élément clé qui doit permettre à chacun de se déplacer en sécurité. Cette progression de la sécurité vers le zéro victime doit être abordé comme un progrès sociétal et non comme une variable d’ajustement appréciée au seul regard de l’acceptabilité immédiate. En cela, l’objectif zéro peut et doit être considéré comme une vision porteuse de progrès pour notre société.

Routes citoyennes

Nous défendons l’idée que la route est un laboratoire de la citoyenneté qui peut contribuer à renforcer le sens du collectif. Il devient essentiel pour le bien vivre ensemble que la notion du respect des autres et l’acceptation des règles progressent afin que nos routes ne soient plus des espaces où la vie nous est arrachée sans aucune raison acceptable.

Routes citoyennes

Le vivre ensemble exige que nous acceptions nos différences et que nous respections en priorité les usagers vulnérables. Les règles qui dictent notre conduite, comme le code de la route, sont pensées pour permettre ce vivre ensemble dans nos déplacements. Nous sommes tous, à un moment ou un autre, des usagers vulnérables. La conduite de véhicules doit inclure le respect des autres. La tendance aux comportements agressifs et individualistes (« la route est à moi, les autres me gênent ») et à la prise risque inutile, constatée depuis des décennies, s’explique mieux grâce aux éclairages récents des sciences comportementales et cognitives. La Ligue contre la violence routière travaille pour que ces apports aident les conducteurs sur les solutions efficaces à adopter pour ne pas mettre en danger les autres et eux-mêmes.

Conduire dans un espace partagé est l’une des activités humaines les plus complexes. Elle oblige d’être en permanence attentif à un environnement qui change continuellement et à prendre très rapidement un grand nombre de décisions afin d’éviter les dangers qui peuvent surgir. Or, les sciences comportementales et cognitives nous apprennent que nos décisions sont très souvent influencées par des mécanismes que nous ignorons. Il est donc urgent que tout conducteur puisse connaitre ces mécanismes dès sa formation de base, puis s’actualiser à intervalles réguliers. Le suivi éducatif doit cibler les hommes en priorité, car ils sont concernés et responsables de plus des ¾ des accidents graves. La création d’une infraction autonome d’homicide routier, sur le modèle du féminicide, est une mesure forte et dissuasive que nous considérons indispensable afin d’éviter les comportements dangereux et, en priorité, la récidive.

 

Zéro Impunité

Nous refusons qu’une minorité d’usagers de la route au comportement déviant continuent d’imposer leur violence à une majorité responsable. Nous considérons l’objectif zéro victime comme indissociable de l’objectif zéro impunité envers ceux qui constituent une menace pour la sécurité de tous.

Zéro Impunité

Si le besoin d’autorité est approuvé pour recadrer des comportements déviants à l’école, on en discute beaucoup plus pour la route où pourtant des vies sont en jeu. Face à des cas de récidive beaucoup trop importants, la dissuasion doit être bien plus forte. La tolérance de casiers judiciaires qui peuvent compter plus de 20 délits routiers doit cesser. Le « pas vu, pas pris » ne doit plus être accepté. Si l’on veut atteindre l’objectif zéro victime, il faut mettre fin aux dispositifs qui permettent d’échapper aux contrôles. Rappelons que le non respect des règles et de la loi sur la route n’est le fait que d’une minorité. Pour qu’ils adoptent, eux aussi, un comportement responsable, la sévérité s’impose. Elle ne peut en aucun cas être considérée comme de la répression.

Le zéro impunité passe également par la vérification de l’absence de failles de l’ensemble du système de contrôle des vitesses par les radars. Ce système a prouvé son efficacité dès 2002. Les saccages des radars ne peuvent plus être tolérés car ils tuent. De même, le permis de conduire est, dans l’inconscient collectif, un droit obtenu à vie, malgré l’avancée du permis à points. Chaque usager de la route doit désormais comprendre que le zéro impunité ne sera possible que grâce à la contribution positive de chacun. A la notion de permis de conduire, il est nécessaire d’ajouter celle du devoir de bonne conduite. La Ligue propose depuis longtemps de remplacer le concept de permis de conduire par celui de « contrat de conduite ». Cette petite révolution permettra de rétablir des repères qui manquent aux conducteurs afin qu’ils prennent conscience que tuer ou mourir sur la route n’a aucun sens.

Mobilités durables

Devant l’urgence de la transition environnementale et énergétique, nous appelons à ce que nos politiques de mobilité et nos comportements contribuent à cet enjeu majeur pour les générations futures. S’engager dans la transition permet aussi de faire progresser la sécurité sur nos routes.

Mobilités durables

La Ligue contre la violence routière a été pionnière en la matière en publiant dès 2005 le Palmarès de la voiture citoyenne avec le concours de 60 Millions de Consommateurs. Ce palmarès montrait que les critères de sécurité pour les usagers de la route et de respect de l’environnement étaient parfaitement conciliables et en synergie. Les impératifs de transition énergétique induisent des progrès dans la réduction des consommations et dans le développement et l’intégration des mobilités douces, notamment en milieu urbain, en partageant mieux les flux piétons, cyclistes/EDPM* et automobiles. Au-delà de la diminution du nombre de victimes, ces progrès sont positifs et donnent du sens à nos vies quotidiennes. Ils redonnent du pouvoir d’achat aux conducteurs et permettent de mieux apprécier le temps qui passe en évitant la précipitation inutile. Les constructeurs automobiles seraient donc bien inspirés d’éviter leurs dérives de conception de véhicules toujours plus lourds et plus puissants, totalement incohérents avec les objectif zéro victime et respect de l’environnement.

*Engins de Déplacement Personnel Motorisés

Nous alertons aussi sur le fait que le coût de la sécurité routière en France (plus de 70 milliards d’euros par an) n’est à terme pas supportable. En effet, viser zéro victime de la route, outre le fait de sauver des vies et d’éviter des drames absolus pour des milliers de familles innocentes, est une source d’économies qu’il faut avoir le courage politique de prendre en compte. Cela passe par la volonté de communiquer autrement pour que le rapport à la vitesse évolue vers plus d’apaisement et moins de précipitation inutile. Pour quelles raisons, un client devrait-il exiger qu’une livraison avec 1 minute de retard pénalise le livreur, alors qu’en conséquence il va prendre des risques évitables sur la route ? Il importe également d’œuvrer à ce que les politiques publiques d’aménagement et d’organisation des mobilités intègre ce double enjeu de transition énergétique et de sécurité sur les routes.

Notre histoire et les avancées obtenues

1983

Naissance de la Ligue contre la violence routière, association créée par quatre mères de famille qui ont perdu un enfant dans un accident de la route

1984

Procès contre les constructeurs faisant l’apologie de la vitesse

1985

La Ligue sort le premier numéro de sa revue Pondération

1990

La Ligue soutient le passage du 60 km/h à 50 km/h en ville : 21% de tués en moins dans les 6 mois suivants

1990

Opération « Accrochez-les à la vie » pour la promotion des sièges bébés dans les voitures

1991

La Ligue défend l’obligation du port de la ceinture de sécurité à l’avant et à l’arrière

1992

La Ligue soutient la mise en place du permis à points

1994

Manifestation de soutien au délit grand excès de vitesse

1994

La Ligue organise l’opération « Femmes en blanc » : 25 femmes manifestent devant l’Assemblée nationale pour soutenir la création du délit de grand excès de vitesse

1994

La Ligue obtient l’autorisation pour les associations de sécurité routière de se constituer partie civile auprès des familles qui le souhaitent

1999

La Ligue promeut la technologie des « boîtes noires » accidentologiques qui enregistrent les paramètres 15 secondes avant et 15 secondes après un accident

2002

La Ligue se mobilise contre la loi d’amnistie en matière de sécurité routière

2003

La Ligue contribue à la rédaction d’une charte d’accueil des familles portée par le ministère de la Santé et signée par les hôpitaux

2003

2003 à 2009 : la Ligue soutient le déploiement du Contrôle Sanction Automatisé (CSA) avec l’installation des premiers radars de vitesse, fixes et mobiles. Les résultats sont immédiats.

2005

Création du premier palmarès de la « voiture citoyenne » avec 60 millions de consommateurs

2006

La Ligue participe au groupe de travail « Justice restaurative » mis en place par la Chancellerie

2011

La Ligue contribue au lancement de la « Ligue internationale contre la violence routière » avec l’Espagne, la Colombie et le Japon

2012

Fin 2012, la Ligue devient membre du Bureau du Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR) et participe aux commissions

2013

La ligue met en ligne les premières vidéos des « Entretiens de la Ligue » ou « Paroles d’expert »

2015

Publication du livre des 30 ans de la Ligue « Objectif zéro accident »

2018

La Ligue contribue à la limitation à 80 km/h des routes bi-directionnelles sans séparateur et réalise les cartes d’accidentalité par département

2023

La Ligue a 40 ans. Elle s’oppose à la non-suppression des points pour les dits « petits excès » de vitesse qui affaiblit le permis à points, ainsi qu’à la possibilité de conduire sans condition spécifique tout véhicule à partir de 17 ans. Deux grandes personnalités de la Ligue nous quittent : notre Présidente d’honneur Chantal Perrichon et le professeur Claude Got

2024

La Ligue soutient la loi créant l’homicide routier votée à l’unanimité en première lecture à l’Assemblée Nationale le 31 janvier 2024

1983
1984
1985
1990
1990
1991
1992
1994
1994
1994
1999
2002
2003
2003
2005
2006
2011
2012
2013
2015
2018
2023
2024

Nos valeurs

Indépendance

Face aux lobbies et aux décideurs, nous préservons notre indépendance et notre liberté d’expression.

Rigueur

Face à la désinformation permanente, nous appuyons nos propositions sur les connaissances et les analyses des experts.

Proximité

Grâce à son réseau de bénévoles répartis sur le territoire national, la Ligue entretient une relation de proximité : soutien aux victimes et sensibilisation des acteurs.

Notre réseau

Si vous ne trouvez pas de contact pour votre département, adressez-vous au siège ⭢

Siège social

149, avenue du Maine
75014 Paris
01 45 32 91 00

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37 Associations départementales
Réunion
974 - La Réunion
29, chemin Stéphane
97430 Le Tampon
Présidente : Marlène Dijoux

État des lieux

Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 :

Avec la mobilisation de tous, c’est possible !

Le bilan
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