Quelles sont les étapes de l’évaluation du coût de l’accidentalité routière ?
Pour arriver à l’évaluation finale du coût de l’accidentalité routière, il faut procéder par étapes.
Première étape
Définir les différents coûts partiels qui contribuent au montant du coût global de l’accidentalité routière. En étant très lapidaires, ils se réduisent à quatre :
- le coût d’un tué,
- le coût d’un blessé hospitalisé,
- le coût d’un blessé léger,
- le coût des dégâts matériels d’un accident.
Il faut ensuite définir aussi précisément que possible les différents éléments qui composent ces différents coûts. Cela fait l’objet des questions qui leur sont consacrées.
Deuxième étape
Attribuer à chacun de ces coûts partiels une valeur. Là se situent les plus grandes difficultés. En effet, s’il est relativement aisé de connaître la valeur d’une réparation d’une automobile accidentée, il est infiniment plus difficile, comme nous venons de l’expliquer, de se mettre d’accord sur l’attribution d’une valeur au décès d’un automobiliste ou à la valeur du coût d’un blessé de la route.
Entre 1960 et 2024, l’évaluation des différents coûts, et en particulier de leur part immatérielle, a utilisé, en France, neuf méthodes différentes, dont les deux dernières, publiées en 2013 et 2022, portent les noms de Quinet[1] et de VALOR[2]. Dans les évaluations chiffrées du coût de l’accidentalité routière, nous ne prendrons en compte que les résultats de la méthode VALOR, puisque la méthode Quinet a été abandonnée. La méthode VALOR a été mise au point par des scientifiques de quatre pays européens : Allemagne, Belgique, France et Pays-Bas. En France, ce sont des chercheurs de l’Université Gustave Eiffel qui y ont participé. Elle est désormais utilisée par l’ONISR pour déterminer le coût annuel de l’accidentalité routière[3].
Troisième étape
C’est de très loin la plus facile. Une fois les quatre coûts définis et les valeurs attribuées à chacun d’eux, il suffit de connaître les nombres de tués, de blessés graves, de blessés légers et d’accidents entraînants des dégâts matériels pour, par de simples multiplications et additions, connaître le coût total de l’accidentalité routière. Il faut évidemment tenir compte de l’augmentation annuelle de chacun des coûts pour suivre l’évolution du coût global au fil des ans.
