Que pensent les séniors de leur rapport à la conduite ?

Nous reprenons ici les termes d’une enquête IPSOS, menée début 2025, pour le compte de la Fondation Vinci, sur le rapport des séniors à la conduite.

Le tableau ci-dessous résume les résultats de cette enquête et nous en commentons les principaux enseignements.

93% des séniors conduisent au quotidien

Il est évident que les séniors qui vivent en zones rurales, éloignées des centres de vie – commerces, médecins, pharmaciens, etc. – ont besoin d’utiliser leur voiture :

  • 91% estiment indispensable de conduire,
  • 78% le font même plusieurs fois par semaine.

Il est clair que ce caractère indispensable est moins prégnant pour les habitants des grands centres urbains où, en général, les transports en commun sont développés.

Ce pourcentage de 93 % de séniors conducteurs n’est qu’une moyenne.

  • Il est à peine au-dessus (94%) pour les provinciaux,
  • mais reste étonnamment élevé (82%) en Île-de-France, où la raison des loisirs explique vraisemblablement, ce pourcentage élevé.

Par ailleurs, on retrouve la différence classique entre les hommes et les femmes : les séniors conduisent à 98%, et les séniores à 89%.

La pratique de la conduite diminue

58% des séniors disent moins conduire qu’avant :

  • 37% un peu moins,
  • 21% beaucoup moins.

Les raisons invoquées sont à :

  • 82 %, l’utilité de conduire se fait moins sentir,
  • 31%, la peur des autres conducteurs et le stress qui résulte de la conduite,
  • 23%, l’accès à d’autres moyens de transport,
  • 4%, la crainte de leur propre comportement.

La pratique de la conduite évolue vers plus de responsabilités

Une majorité de séniors se montre de plus en plus prudente, l’âge augmentant.

  • 81% font plus de poses lors des longs trajets (84% pour les 75 ans et plus),
  • 81% roulent moins vite,
  • 78% roulent moins la nuit,
  • 65% choisissent des parcours connus,
  • 56% font des trajets plus courts.

Les séniors sont d’accord pour entretenir leur capacité de conduite

Différentes mesures sont prisées par les séniors pour maintenir leur capacité à la conduite.

  • 67% désireraient tester leur connaissance du Code de la route, leur agilité motrice et cognitive au volant,
  • 55% souhaiteraient bénéficier d’outils d’autoévaluation de leur capacité à conduire,
  • 47% seraient favorables à l’accès sur Internet d’informations sur les effets de l’âge,
  • 42% accepteraient d’accéder à une remise à niveau.

Comment aborder l’arrêt de la conduite

– 78 % des séniors parlent de leur comportement au volant, mais 46% ne le font que rarement.

– Entre la famille et leur médecin, les séniors choisissent majoritairement la famille ; plus souvent, au fur et à mesure qu’ils avancent en âge.

  • 74% préfèrent la famille (72% pour les 65-69 ans, 76% pour les 75 ans et plus),
  • 24 % optent pour le médecin traitant (18% pour les 65-69 ans, 29% pour les 75 ans et plus).

– Les séniors sont très partagés sur un contrôle médical pouvant leur interdire de conduire :

  • 51% sont contre,
  • 33% seraient favorables,
  • 16% trouvent que c’est une bonne mesure, mais pour les autres !

Conclusion aseptisée : sensibiliser les conducteurs, tout au long de la vie, aux effets de l’âge, à l’autoévaluation et à la responsabilisation devrait permettre d’adapter sa conduite et de l’arrêter au bon moment, en toute connaissance de cause. De plus, les familles ont à jouer un rôle essentiel d’accompagnement. Elles devraient donc trouver, auprès de structures d’accueil existantes ou à créer, des conseils servant tant à la médiation qu’à la mise en place de solutions alternatives à la voiture.

Objectif -50% de tués en 2027 vs 2017 : avec la mobilisation de tous, c’est possible !

État des lieux

 

Le bilan
Haut de page