Quel rapport entre le coût de l’accidentalité routière et le budget de la France ?
Pour répondre à cette question, il faut avoir en tête la réponse à la question « Quelle est la part des différents coûts dans l’accidentalité routière ? »
Les coûts humains, par nature immatériels, représentent une part écrasante des coûts d’un tué ou d’un blessé. Il est bien précisé qu’en Belgique, en 2020, les coûts humains représentaient 75 % du coût total de l’accidentalité routière dans ce pays. Même si, hélas, nous ne disposons pas pour la France du montant de cette part des coûts humains, elle ne peut être très différente de celle de la Belgique. Or, ces coûts humains ne sont évidemment pas intégrés dans la construction et le vote d’un budget, si bien que la diminution de l’accidentalité ne peut diminuer d’autant le budget de la France.
Cependant, il existe bien une part du coût de l’accidentalité routière qui impacte le budget. Cette part est constituée des frais médicaux et de ce qui est appelé “frais administratifs”. En se reportant aux résultats concernant la Belgique (les seuls dont nous disposons), ces deux types de frais ne dépassent pas 3 % du coût total de l’accidentalité routière. Ce résultat, appliqué à la France de 2024 où le coût total est de 104 M€, conduirait à dire que, s’il n’y avait aucun accident routier – ce qui est totalement utopique – la diminution du budget atteindrait 3 milliards d’euros : ce ne serait pas négligeable.
