Quelle est la méthode de calcul des coûts matériels ?
Coûts médicaux : moyens d’accès
Les coûts médicaux des accidentés de la route incluent l’ensemble des dépenses liées au parcours de santé des victimes, qui se décompose, comme cela a déjà été écrit, en quatre étapes :
– premiers secours sur les lieux de l’accident et transport des victimes à l’hôpital,
– soins dans les établissements hospitaliers (urgence, médecine, chirurgie, obstétrique, odontologie),
– soins dans les établissements non hospitaliers (médecine de ville, hospitalisation à domicile),
– aides et appareillages médicaux.
A priori, chacun de ces coûts est d’ordre matériel et en principe accessible à une évaluation en euros en s’adressant aux différents services ayant pris en charge les victimes. Pourtant, chacune de ces composantes est complexe à appréhender. Pour la France, la protection des données de santé est très règlementée et crée une difficulté évidente supplémentaire. Nous renvoyons à la thèse de Maxime Large pour tenter de comprendre comment il utilise le Programme de Médicalisation des Système d’Information (PMSI) et l’Étude Nationale des Coûts (ENC) qui fournit tous les ans les coûts des séjours hospitaliers. Finalement il réussit à établir les coûts médicaux moyens pour les victimes d’accidents de la route, tués et blessés.
Ce sont eux qui interviendront dans la méthode VALOR utilisée par l’ONISR dans son évaluation de tous les différents coûts de l’accidentalité routière
Pertes de production, dégâts aux biens, frais administratifs
Tous les coûts correspondants à ces trois items sont d’ordre matériel et en principe accessible à une évaluation en euros, à condition de s’adresser à l’ensemble des services qui les gèrent. En pratique, là encore, les démarches sont complexes. Pour standardiser au niveau européen le calcul de ces coûts, un certain nombre de pays européens se sont mis d’accord sur une méthode commune qui porte le nom barbare de SafetyCube[1] (Safety CaUsation, Benefits and Efficiency).
On trouvera à la fin de la thèse de Maxime Large toutes les références qui utilisent le SafetyCube pour évaluer ces trois types de coûts. Ce sont ces évaluations qui se retrouveront finalement dans la méthode VALOR préconisée par l’ONISR.
